Les pigeonniers


Deux pigeonniers différents, l'un à Roquebrune, l'autre à Saint-Vivien-de-Monségur.

En un temps où les engrais étaient inconnus, la précieuse “colombine” permettait d’amender les sols. Posséder un colombier relevait donc d’un privilège nobiliaire ou ecclésiastique. Cependant, dans notre région, il suffisait pour disposer du droit d'avoir un colombier, que le propriétaire ait une étendue de terre suffisante pour alimenter un vol de pigeons dans les limites de sa propriété.

Les colombiers les plus anciens en Entre-deux-Mers datent du XVIe siècle, comme celui de Saint-Vivien. Ils sont maçonnés dans toute la hauteur sur une base circulaire ou quadrangulaire, bien souvent avec des pierres de bel appareil parfois crépies lorsqu’on a utilisé des moellons.



Le pigeonnier de Saint-Vivien-de-Monségur datant du XVIe siècle. C'est une fue surmontée d'un lanterneau et avec une fenêtre renaissance. On distingue bien le cordon d'envol qui fait le tour de l'édifice.

Selon la forme de la base, le toit est à quatre eaux ou en dôme couvert de tuiles ou de pierres plates. L’envol des pigeons se fait par le lanterneau, par les lucarnes, ou par un cordon périphérique. A l’intérieur, les boulins de nidification sont construits en pierre mais on y adjoint parfois un nid de terre cuite ou d’osier. 

Le rez-de-chaussée était réservé à des usages divers : abri pour l'outillage, pour les gerbes après la moisson, avant le dépiquage, etc.