Les palombières
Vols de palombes au-dessus de la vallée du Drot, en hiver.
Au détour d'un sentier à la lisière d'un bois vous
pouvez tomber sur un panneau "Attention, palombière ! Sifflez". Si c'est en octobre/novembre, arrêtez-vous immédiatement et sifflez avant d'aller plus loin; attendez qu'un retentissant "hop" vous
donne l'autorisation d'avancer. Si le chasseur siffle, c'est que les palombes sont là ; alors, pas un bruit, pas un mouvement !
En toute autre saison, poursuivez votre route et vous
trouverez une cabane soit à la cime d'un arbre soit au sol, dans tous les cas, le mieux camouflée possible et donc recouverte de tiges de bruyère ou de fougères. Ce poste de guet (la
« gueyte » en gascon) est surmonté d'un capuchon que les chasseurs abaissent lorsqu'ils aperçoivent un vol en approche. Alors, afin que ce vol se pose, ils activent des
« appeaux », palombes vivantes attachées sur des sortes de raquettes articulées, perchées au sommet d'arbres judicieusement choisis.
Palombes posées, "jouées au filet".
Aire de part et d'autre de laquelle sont tendues deux parties d'un filet qui se rabattent brusquement pour prendre les palombes.
Si la palombière est au sol, de la cabane de guet part tout un réseau de couloirs en forme de tunnels, couverts de bruyère ou de fougères, qui permettent aux chasseurs de se déplacer en silence et à l'abri. D'une largeur d'un mètre environ, ils sont parfois enterrés sur une profondeur de 50 cm pour mieux se fondre dans la végétation. Les « paloumayres » se déplacent dans ces couloirs pour trouver le meilleur angle de tir et tirer sur les palombes posées sur les arbres, ou pour accéder à divers « airiaux ou sols » sur lesquels ils ont fait descendre les palombes pour les capturer au filet.
Couloir d'une palombière et "cabane de guet".
Chasseurs prêts à tirer.
Rappelons que les repas dans les palombières, préparés par les "hommes", font partie de la tradition, au même titre que la préparation de la palombière et du sous bois tout au long de
l'année.