According to the foundation map, the main streets are 4 “escatz” (8 metres) wide. These wide and straight streets make a checkered pattern around the square, allowing for easier transport and trade. The « ruets » are parallel to the streets and delimit the 8m by 24 m plots.

The houses, being long and narrow, required a skylight or an open indoor courtyard. They  opened at the back onto the “ruets”, and goods were stocked in that area. The “ruets” were rarely restored and have kept much of their medieval and renaissance flavour.

Les ruets

Comme dans tout lotissement contemporain, les arpenteurs ont commencé par fixer la voirie : rues et ruets parallèles ou perpendiculaires entre eux. Les ruets, parallèles aux axes principaux, marquaient la profondeur des lots à bâtir. Le ruet des Patriotes, à l'ouest, le ruet Saint-François et à l'est, la "rue des Arts" autrement dit "rue des artisans", perpendiculaire à la rue des Faures, des forgerons, (actuellement rue Issartier), sont parmi les plus importants. Le ruet du Soleil est incurvé, peut-être pour épouser la forme du terrain.

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Le ruet des Patriotes et le ruet du Soleil. Les "remises" où on entreposait les céréales, le vin, le foin, le bois etc. donnaient dans ces ruets. Au centre, le caniveau recevait toutes sortes de liquides et immondices à la grande joie des animaux qui s'y ébattaient...

Les ruets de Monségur n'ont pas subi les travaux de réhabilitation avec une harmonisation "style médiéval"  chère à certains urbanistes.  

Les rues principales

Sur elles s'appuie la trame de la bastide. On note leur largeur qui permet une circulation à double sens, un stationnement unilatéral et des trottoirs de part et d'autre. Leur dimension, leur forme rectiligne est voulue dès le Moyen Âge où les rues sont généralement étroites. C'est dire l'aspect novateur de l'urbanisme des bastides tourné vers les facilités de transport et le commerce.

Deux axes structurants parallèles : la rue Latraine, vers l'ouest et, à l'opposé, la rue des Victimes du 3 août 1944, toutes deux appelées antérieurement "grand rue".

Les maisons

Chaque lot de 8,6 m sur 25,8 m comprenait en profondeur trois parties : la boutique ou le logis, puis une cour intérieure avec un escalier, enfin les remises.

Les maisons qui donnent sur la place sont les plus prestigieuses, arborant une façade en pierre. Le bas est une galerie couverte où "passait" la rue. A Monségur, le sol de ces galeries couvertes appartenait au propriétaire riverain qui, jusqu'aux travaux d'aménagement réalisés par la commune dans les années 1995-2000, mettait le revêtement de son choix ; au XIXe siècle et par la suite, c'étaient souvent des carreaux de Gironde.

La jurade avait le droit de légiférer sur cet espace, notamment pour y maintenir la libre circulation. L'avantage pour les riverains était de disposer de cette "extension de boutique" pour le commerce, sans payer aucun droit.

La profondeur des lots nécessite une cour intérieure ou un puits de jour pour éviter les pièces "noires".

Façades côté nord des arcades où apparaît la largeur des maisons.

Puits de jour sur un escalier donnant accès aux étages.

Les maisons à ossature bois : on les trouve un peu à l'écart de la Place centrale où les façades reconstruites après les nombreux épisodes de guerres son souvent en pierre de taille. Il n'en demeure pas moins que, dans la bastide, la majeure partie des maisons était à ossature bois,  comblée avec des morceaux de briques, de pierres et du torchis. Le bois était parfois enduit de sang de bœuf.

Maison restaurée, rue des Victimes du 3 août 1944 (avant et après restauration).

Bel ensemble de maisons à pans de bois, rue Edmond et Robert Barbe (Père et fils, Résistants, morts en déportation).

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